La femelle dont la durée de gestation est de 280 jours mettra bas deux faons en général, parfois un seul, au mois de mai de l'année suivante. On remarque que si elle met bas deux faons, ils seront de sexe différent.

Durant la période de rut, les mâles sont très agressifs les uns envers les autres, beaucoup plus que ne le sont les daims entre eux. Leurs bois très effilés deviennent alors des armes fort redoutables. Une dernière différence encore est constituée par les cris. Surpris, le chevreuil émet un
cri heurté, puissant et profond en général réitéré et en descendant d'un ton chez le mâle , répété très vite et toujours sur le même ton, mais un peu plus élevé chez la femelle. La chevrette et les faons s'appellent les uns les autres par sifflement aigu et prolongé.

Ces principales différences caractéristiques dont certaines sont très facilement visibles, permettront, nous le pensons, à ceux qui confondaient auparavant cerf, daim et chevreuil, de différencier aisément ces trois espèces animales que nous avons la chance de pouvoir réunir en France et même en Alsace. Il n'en est plus de même de l'élan et du renne qui, bien qu'ayant existé dans nos régions, n'y existent plus actuellement à l'état libre. C'est pourquoi l'étude comparative que nous allons aborder se bornera à donner les principales caractéristiques excluant certains détails qu'il ne nous apparaît pas utile de mentionner.

c) Comparaison entre le daim et le renne


Bien qu'il appartienne à la famille des Cervidés, le renne est très différent du daim. De par son aspect général tout d'abord. Mieux musclé, le renne est un peu plus grand que le daim, exception faite du renne du Spitzberg qui  a la même taille. Il pèse entre 120 et 150 kg pour une hauteur au garrot de 1,10 à 1,20 m. Le pelage est de couleur fort variable, plus clair l'été que l'hiver. Le cou court mais puissant et supportant une tête à museau très allongé, est orné d'une crinière surtout durant le rut. La forme des bois représente une différence caractéristique en dehors de celle formée par la répartition géographique bien entendu (voir carte).
La ramure est volumineuse, souvent assez irrégulièrement ramifiée avec des branches partiellement aplaties, tantôt avec maintes pointes, tantôt avec très peu de pointes, et au surplus de forme très variable. La coiffe du renne est d'une couleur plus blanchâtre que celle du daim. La femelle porte elle aussi des bois, plus petits que ceux du mâle. Les mœurs du renne sont identiques en ce qui concerne le rut et le faonnage. Seuls les cris sont très différents apparentés à des grognements et des grondements. Il faut aussi mentionner une très nette différence de traces donc de sabots.

 

d) Comparaison entre le daim et l'élan


Pesant entre 320 et 450 kg pour une longueur de près de trois mètres de hauteur au garrot d'environ deux mètres, l'élan est un véritable colosse par rapport au daim. Morphologiquement, il lui ressemble peu d'ailleurs.

Le museau de l'élan est épais et recourbé, la poitrine très puissante, le cou plus court, les oreilles bien plus grandes. Le faon est fort développé. Les bois sont généralement aplatis et garnis de pointes. Ils sont d'une taille fort respectable. Les pieds atteignent une taille triple de celle du daim. Tout comme la morphologie, les mœurs du renne sont très différentes de ceux du daim. Durant le rut, le mâle ne constitue pas de harem bien qu'il soit lui aussi polygame. Il se contente chaque fois d'une seule femelle. Les femelles et les petits communiquent entre eux par un cri plaintif et profondément nasillard.

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